Retrait des pays africains de la CPI : Heureusement pour l’Union Africaine !!!

14 octobre 2013

Retrait des pays africains de la CPI : Heureusement pour l’Union Africaine !!!

Union africaine

 

 Nous étions là vers la fin de la semaine dernière quand la rumeur a commencé. Il s’agit de quoi ? Du retrait des pays de l’Union Africaine de la Cour Pénale Internationale. Ce qui veut dire que les 34 pays africains signataires du traité de Rome fondateur de la CPI, (Sources : Wikipedia) vont purement et simplement se retirer de cette Haute juridiction internationale. Mais le sommet extraordinaire convoqué ce weekend à cet effet, ne s’est pas penché sur la question proprement dite mais plutôt sur les relations entre l’UA et la Juridiction de la Haye. 

Mais d’où viennent ces attaques contre la CPI ?  

Cette guéguerre contre la CPI provient du procès contre les dirigeants kenyans notamment le Président Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto. L’Union Africaine, estime en effet, que « les chefs d’État et de gouvernement en exercice ne devraient pas être poursuivis quand ils sont en fonction ».

Les récriminations de l’Union Africaine contre la Cour Pénale Internationale ont, en effet, connu leur rebondissement avec les procès des dirigeants kenyans. Mais pourquoi l’Union se dresse contre cette haute juridiction internationale alors que sur les dossiers africains pendant devant la Cour,  deux ont été ouverts à la demande des responsables du continent, deux autres,  (le Darfour et la Libye), ont été ouverts par le Conseil de sécurité des Nations unies selon nos informations. C’est dire ce ne sont pas tous les dossiers africains devant la CPI qui ont fait l’objet de saisine par la Communauté internationale. Et même si c’était le cas où sont passées les juridictions africaines ?

Beaucoup de têtes pensantes, bon nombre d’observateurs africains de la politique internationale et les dirigeants africains eux-mêmes peuvent ne pas être d’accord avec la politique actuelle de la soi-disant communauté internationale ou de la CPI, mais que faisons-nous, nous-mêmes africains pour punir nos dirigeants qui au lieu de faire le travail pour lequel ils ont été élus, se dressent contre leur propre population?  Quelle justice fiable a-t-on encore en Afrique pour juger les nombreux criminels de guerre qui pullulent sur le Continent? Que fait le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine pour au moins traduire devant la justice ceux là qui exterminent leurs populations sous un faux prétexte de la liberté ou bien qui sont assoiffés  du pouvoir?

A défaut de prévenir les conflits sur le Contient, qu’a fait l’Union Africaine pour punir ces fautifs. Combien de Criminels de guerre ou De Chefs rebelles sont passés devant les juridictions nationales de leur pays ou du contient pour être jugés. Que deviennent les familles des victimes de guerre après l’atrocité commise par ces africains. L’on dit souvent que nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. N’avaient-ils pas conscience, ces dirigeants, qu’ils allaient s’embourber, à la longue, dans cet engrenage en signant et en ratifiant ce traité de Rome.

Si une réflexion doit être menée aujourd’hui par la haute instance panafricaine, c’est celle de la prévention des conflits sur le Continent et de l’installation d’une CPI à l’africaine  pour défendre les populations parce qu’il s’agit des familles de victimes de guerre qui sont soulagées quand les procès africains s’ouvrent devant la haute juridiction internationale.

Comme l’a dit, Kofi Annan à Abidjan la semaine dernière à Abidjan, « Tous ces efforts, c’est pour protéger des victimes, les « sans voix », les petits ». L’ancien secrétaire des Nations Unies a bien raison surtout quand il a ajouté : « on entend beaucoup parler, mais c’est pour protéger des leaders. Je n’ai pas entendu de leader parler de protection, de justice pour des milliers et des milliers d’Africains qui ont perdu la vie ou qui ont été blessés, qui ont été obligés de fuir leur foyer. C’est pour eux que je me bats. C’est pour eux qu’il faut la justice. »

Effectivement si un travail doit être fait de façon pressante à l’Unions Africaine, c’est d’une part, mettre les bouchées doubles pour la mise en œuvre de son dispositif de prévention des conflits sur le continent et d’autre part, trouver les voies et moyens pour juger ces criminels de guerre qui n’ont d’égard pour leur propre peuple.

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Commentaires

Boukari Ouédraogo
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Je suis en partie d'accord avec toi. Mais derrière tout cela, qu'est ce qu'on fait pour juger les parrains de ces chefs d'Etats, ces chefs rebelles? Dans le jugement de Charles Taylor, qu'a t-on tirer comme leçon? Rien. A mon avis, il fallait que soient convoqués à la barre, tous ces gars qui ont livrés des armes à Taylor, l'ont protéger etc. En ma connaissance, Taylor n'a pas une usine d'armes. Et si n'importe quel citoyen pouvait se lever pour aller s'acheter des tonnes d'armes n'importe comment...? Déjà, pour s'acheter une arme, cela relève d'un parcours de combattant mais des tonnes d'armes si facilement... Il y a des gens derrières et ce sont eux que nous voulons qu'on amène à la barre pas les marionnettes.