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Rencontre du Chef de l’Etat avec les jeunes au palais de la Marina : Encore de nouvelles mesures en faveur de la jeunesse

Dans la matinée du mercredi 16 octobre dernier a eu lieu une rencontre importante avec le Chef de l’Etat Boni Yayi et les représentants des groupes et associations des jeunes du Bénin. Cette rencontre comme d’habitude vise à présenter à la jeunesse béninoise, les mesures prises par le gouvernement au titre du budget de l’Etat, exercice 2014, en faveur de l’emploi des jeunes.

 Après l’intervention du Chef de l’Etat sur l’adéquation et la complémentarité entre le système éducatif et la question de l’emploi, les institutions publiques concernées par l’emploi des jeunes sont passés pour dérouler les mesures prises par le gouvernement à l’endroit des jeunes à partir de 2014.

C’est le ministère de l’économie et des finances qui va ouvrir le bal pour faire cas des importantes ressources allouées au titre du projet de budget de l’Etat, exercice 2014 en faveur de la jeunesse et de l’emploi. Ainsi, selon les différentes interventions, sept ministères vont bénéficier d’importantes ressources pour la promotion de l’emploi dans leur département respectif, pour un montant cumulé de 30 759 429 000 FCFA. Par ailleurs, dans le cadre des opérations du recrutement et de reversement en 2014 dans l’Administration Publique, il est prévu un montant de 15 980 932 000 FCFA. En outre, dans sa nouvelle politique de promotion de l’entreprenariat, il est prévu l’érection de sept (7) nouveaux centres d’affaires, notamment à Abomey-Calavi, Kandi, Pobè, Natitingou, Parakou, Bohicon et Lokossa pour un coût global de 1 750 000 000 FCFA.

Ce qui a de nouveau dans cette rencontre mielleuse, est le concours du Programme des nations unies pour le développement (Pnud),à l’entreprenariat agricole qui va bénéficier d’une enveloppe financière de plus de  3.000.000.000 Fcfa pour la mise en place de deux nouveaux centres Songhaï à Djougou et K

Président de la République du Bénin
Président de la République du Bénin

andi. Pour sa part, le ministre du développement a présenté les opportunités qu’offre le Projet de promotion d’entreprenariat agricole (Ppea) à travers les centres Songhaï qui ont déjà permis la formation et l’installation de 200 jeunes au centre de Kétou et de Zangnannado dont 42 ont déjà créé leurs propres fermes et y exercent en tant qu’entrepreneurs agricoles.

 Au total, à en croire, le ministère des finances ce sont 244.500 emplois directs et plus de 500.000 emplois indirects qui sont attendus sur la période 2014-2016 pour un montant d’environ 200.000.000.000 FCFA dont 58.000.000.000 sont déjà prévus au projet de budget, exercice 2014-2016.

Cette rencontre n’a pas manqué l’intervention des structures d’accueil et d’accompagnement des jeunes qui interviennent dans le business plan, la recherche de financement, et le suivi etc. Il s’agit entre autres de l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe), du Fonds national pour promotion de l’emploi et l’entreprenariat des jeunes (Fnepeej), des business promotions centers, centres Songhaï, etc.

Quant au ministre de la communication, il a présenté le projet Microsoft for Africa qui vise à accompagner les entreprises intervenant dans le domaine des Tic. 200 mille projets sont attendus au titre de ce projet piloté par le département Afrique du groupe Microsoft. Le ministre a invité les jeunes à saisir cette opportunité qui est un important vivier en termes de création d’emploi.

Commentaire

Ca fait pour la énième fois que le Chef de l’Etat, le Président Boni Yayi rencontre encore les jeunes de son pays pour des perspectives d’emploi et d’accompagnement de la jeunesse. Mais grand-chose n’a pas changé dans la vie de ces jeunes qu’on prétend aider depuis 2006. Au contraire ces derniers dénoncent les fourberies du gouvernement et les programmes mal ficelés, qui une fois mis en œuvre, ne satisfont pas l’attente générale. C’est le cas de beaucoup de jeunes formés par la Fnepeej qui se sont retrouvés confronter après à de séreux problèmes de financement. Par contre certains de ceux-là qui ont pu trouver de financement auprès du Fonds National de Microfinance, sont restés dans l’incapacité de démarrer leur projet  faute de suivi. Aussi avons-nous assisté, des fois, à la dilapidation des sous affectés à certains jeunes entrepreneurs qui ont après vu leurs noms affichés dans la presse pour insolvabilité.

Nous demandons au gouvernement pour les projets à venir de bien mûrir les réflexions avant de contacter cette jeunesse qui, selon les sondages, ne digèrent pas la politique actuelle des dirigeants en matière de l’emploi des jeunes.


Retrait des pays africains de la CPI : Heureusement pour l’Union Africaine !!!

Union africaine

 

 Nous étions là vers la fin de la semaine dernière quand la rumeur a commencé. Il s’agit de quoi ? Du retrait des pays de l’Union Africaine de la Cour Pénale Internationale. Ce qui veut dire que les 34 pays africains signataires du traité de Rome fondateur de la CPI, (Sources : Wikipedia) vont purement et simplement se retirer de cette Haute juridiction internationale. Mais le sommet extraordinaire convoqué ce weekend à cet effet, ne s’est pas penché sur la question proprement dite mais plutôt sur les relations entre l’UA et la Juridiction de la Haye. 

Mais d’où viennent ces attaques contre la CPI ?  

Cette guéguerre contre la CPI provient du procès contre les dirigeants kenyans notamment le Président Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto. L’Union Africaine, estime en effet, que « les chefs d’État et de gouvernement en exercice ne devraient pas être poursuivis quand ils sont en fonction ».

Les récriminations de l’Union Africaine contre la Cour Pénale Internationale ont, en effet, connu leur rebondissement avec les procès des dirigeants kenyans. Mais pourquoi l’Union se dresse contre cette haute juridiction internationale alors que sur les dossiers africains pendant devant la Cour,  deux ont été ouverts à la demande des responsables du continent, deux autres,  (le Darfour et la Libye), ont été ouverts par le Conseil de sécurité des Nations unies selon nos informations. C’est dire ce ne sont pas tous les dossiers africains devant la CPI qui ont fait l’objet de saisine par la Communauté internationale. Et même si c’était le cas où sont passées les juridictions africaines ?

Beaucoup de têtes pensantes, bon nombre d’observateurs africains de la politique internationale et les dirigeants africains eux-mêmes peuvent ne pas être d’accord avec la politique actuelle de la soi-disant communauté internationale ou de la CPI, mais que faisons-nous, nous-mêmes africains pour punir nos dirigeants qui au lieu de faire le travail pour lequel ils ont été élus, se dressent contre leur propre population?  Quelle justice fiable a-t-on encore en Afrique pour juger les nombreux criminels de guerre qui pullulent sur le Continent? Que fait le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine pour au moins traduire devant la justice ceux là qui exterminent leurs populations sous un faux prétexte de la liberté ou bien qui sont assoiffés  du pouvoir?

A défaut de prévenir les conflits sur le Contient, qu’a fait l’Union Africaine pour punir ces fautifs. Combien de Criminels de guerre ou De Chefs rebelles sont passés devant les juridictions nationales de leur pays ou du contient pour être jugés. Que deviennent les familles des victimes de guerre après l’atrocité commise par ces africains. L’on dit souvent que nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. N’avaient-ils pas conscience, ces dirigeants, qu’ils allaient s’embourber, à la longue, dans cet engrenage en signant et en ratifiant ce traité de Rome.

Si une réflexion doit être menée aujourd’hui par la haute instance panafricaine, c’est celle de la prévention des conflits sur le Continent et de l’installation d’une CPI à l’africaine  pour défendre les populations parce qu’il s’agit des familles de victimes de guerre qui sont soulagées quand les procès africains s’ouvrent devant la haute juridiction internationale.

Comme l’a dit, Kofi Annan à Abidjan la semaine dernière à Abidjan, « Tous ces efforts, c’est pour protéger des victimes, les « sans voix », les petits ». L’ancien secrétaire des Nations Unies a bien raison surtout quand il a ajouté : « on entend beaucoup parler, mais c’est pour protéger des leaders. Je n’ai pas entendu de leader parler de protection, de justice pour des milliers et des milliers d’Africains qui ont perdu la vie ou qui ont été blessés, qui ont été obligés de fuir leur foyer. C’est pour eux que je me bats. C’est pour eux qu’il faut la justice. »

Effectivement si un travail doit être fait de façon pressante à l’Unions Africaine, c’est d’une part, mettre les bouchées doubles pour la mise en œuvre de son dispositif de prévention des conflits sur le continent et d’autre part, trouver les voies et moyens pour juger ces criminels de guerre qui n’ont d’égard pour leur propre peuple.


Révision de la Constitution : et si le Président abandonnait ce projet pour s’occuper des questions économiques et sociales !

Au fur et à mesure que les jours avancent les différentes composantes de la Nation  disent non à la Révision de la loi fondamentale du Bénin, la constitution du 11 Décembre 1990. Les membres de la société civile les leaders d’opinion, les

Le Président de la République Boni Yayi
Le Président de la République Boni Yayi

partis politiques et autres acteurs de la vie socio-politique ne passent pas par quatre chemins pour opposer un refus catégorique au Chef de l’Etat le soupçonnant de truquer la constitution pour un nouveau mandat en 2016. Aux marches de soutien et à la propagande du gouvernement dans tout le pays, répondent en échos, les concertations des partis politiques et des membres de la société civile, les dénonciations tous azimuts et les débats de fonds des observateurs de la vie politique nationale. Même dans son propre camp, l’on suspecte une révision opportuniste pour remplier en 2016.

Selon le Chef de l’Etat et son gouvernement et certains membres de la majorité présidentielle, il apparaît indispensable de procéder à cette révision afin de doter le Bénin d’une Cour des Comptes qui est une exigence de la démocratie, de la sous-région et de la communauté internationale en vue d’instaurer la bonne gouvernance, la transparence, l’obligation de résultat, de reddition des comptes et la lutte contre la corruption. Il en est de même de l’imprescriptibilité des crimes économiques.

Mais pour les autres composantes de la Nation, à savoir, la société civile, les partis politiques, les syndicats et même certains opérateurs économiques, l’état actuel de la Nation n’a pas besoin qu’on révise la constitution du pays. Pour le camp des anti-révionnistes, non seulement la situation économique et sociale dégradantes du pays ne nécessitent pas une telle réforme, mais également la non tenue d’un dialogue politique national et le défaut de consensus ne permettent pas une telle réforme.

Pour eux, il existe des priorités. Lesquelles priorités que nous pouvons noter dans une lettre ouverte adressée au Chef de l’Etat par le Fonac, une des associations de la société civile de lutte contre la corruption. Selon le Fonac  les priorités de la  République sont relatives au suivi de la mise en œuvre des réformes au Port de Cotonou, poumon de l’économie béninoise; au suivi de la campagne cotonnière confrontée aux aléas climatiques ; au suivi des chantiers de construction d’infrastructures routières ; à la mise en œuvre de la charte nationale pour la gouvernance de développement au Bénin au sein de l’administration et la recherche de financement au profit des programmes et projets en faveur des femmes et des jeunes. Et à nous d’ajouter la mise en œuvre des recommandations de la Table ronde sur le dialogue secteur public-secteur privé tenu l’année dernière sous l’égide même du Chef de l’Etat.

Vu toute l’ébullition observée dans le pays et les remous que suscite cette révision controversée, le Chef de l’Etat pourrait retirer tranquillement son projet et se consacrer aux questions économiques et sociales surtout en cette période où le Bénin est classé dernier de l’UEMOA  et 3ème pays le plus pauvre en  Afrique. Les populations ne mangeant pas encore à leur faim et n’arrivant pas à se soigner malgré les efforts du gouvernement, il urge que le Président de la République s’évertue à poursuivre les efforts d’assainissement du monde des affaires pour attirer plus d’investisseurs car qui parle de création d’entreprises parle de création de la richesse qui pourra conduire à une prospérité partagée. Un vœu qu’il a toujours émis depuis son accession au pouvoir en 2006.